Mon histoire

Depuis mon enfance, je suis fascinée par les chevaux mais comme mes parents trouvaient l’école plus importante que le cheval, je n’ai jamais eu de cheval étant jeune. J’avais le droit de monter (une fois par semaine pendant les périodes scolaires et lorsque nous étions à la maison pendant les vacances), mais le niveau d’enseignement et les chevaux que j‘ai monté dans ma jeunesse étaient, je le sais maintenant, très faible. A cette époque, j’étais simplement heureuse d’être sur le dos d’un cheval, mais ces années n’ont pas apporté grand-chose du point de vue de l’équitation.

Zenghi

En 2000, j’ai eu l’opportunité d’acheter mon premier cheval (Zenghi). A ce moment-là j’étais mariée, je travaillais à temps plein, j’avais 2 enfants (dont le plus jeune avait alors 1 an) et nous étions en train de rénover une maison. En y repensant maintenant, ce n’était pas intelligent d’acheter un demi-sang arabe de 3 ans tout juste débourré dans ces circonstances-là. Mais j’étais super contente car enfin j’avais mon propre cheval !

Zenghi s’avère être un cheval très difficile : difficile à la monte (très vif, a peur de beaucoup de choses et est dangereux lorsqu’il fait des écarts), et difficile à manier au sol (ne reste pas en place, ne monte pas dans le van, mort, se cabre, est claustrophobe, …).

En rétrospective, avec les connaissances que j’ai aujourd’hui, Zenghi est effectivement un cheval difficile de par ses origines (demi sang-arabe) et ses capacités mentales (apprend avec difficulté car il a peur de tout). Mais je n’avais pas non plus les connaissances nécessaires pour pouvoir l’aider à gérer ça à ce moment-là. Si on ajoute à ça le stress de ma vie professionnelle et privée, je lui ai probablement aussi transféré mon propre stress, ce qui n’a pas aidé non plus.

J’estime que lorsqu’ on achète un animal, on est responsable de son bien-être. Et donc je ne voulais pas vendre Zenghi, malgré tous les problèmes que j’avais avec lui, car j’étais très inquiete de ce qui allait lui arriver avec un autre propriétaire. J’ai donc commencé à chercher des solutions pour pouvoir mieux le gérer. Je me suis immergée dans différentes méthodes, différentes écoles, différentes visions, …. J’ai goûté aux leçons de tous ceux qui prétendaient pouvoir m’aider.

 

Suite à ça, j’ai développé ma propre vision. En quelques mots, celle-ci se résume à (pour plus de détails : voir la page de vision et la FAQ) :

  • Je suis fan de renforcement positif. Pour moi, c’est le moyen le plus efficace pour apprendre des comportements à un animal. Non seulement la nourriture est super motivante, mais dans le monde R+ (renforcement positif = clicker training) , il existe beaucoup d’expertises en ce qui concerne la théorie d’apprentissage. Cette discipline étudie de façon scientifique les mécanismes entrant en action quand on veut apprendre quelque chose à un animal, et est donc très utile, même si on travaille sans nourriture .
  • Quel que soit le courant éthologique, ils sont en réalité tous très similaires, à savoir qu’ils sont tous basés sur le principe pression et relâchement de la pression. Un courant se concentre simplement sur un autre aspect ou d’autres exercices, mais la technique utilisée est toujours la même. Cette technique en soi est certainement utile à maîtriser quand on manipule des chevaux, mais en même temps pour moi il est aussi fondamental d’essayer d’utiliser le moins de pression possible. Il est toujours préférable de chercher des solutions alternatives ou de manipuler l’environnement pour rendre l‘exercice plus facile plutôt que d’augmenter la pression.
  • En ce qui concerne l’équitation, l’Equitation Centrée a été une révélation pour moi. Commencez par améliorer vos compétences en tant que cavalier si vous voulez faire progresser votre cheval

Clicker training

Parce que grâce au clicker training, Zenghi a vraiment beaucoup progressé, je me suis appliquée à acquérir un maximum de connaissances à ce sujet. Pour ce, j’ai été 6 années consécutives aux États-Unis pour participer à ClickerExpo. A chaque fois que je revenais, les nouvelles idées ou les nouvelles techniques étaient testées en pratique avec Zenghi. Il faut savoir qu’en ce temps là je n’avais pas de piste à la maison, donc si je voulais faire quelque chose avec mon cheval le soir, c’était du travail à pied (cela allait des exercices d’éthologie classique, à la discrimination des couleurs, apprendre à mon cheval d’aller chercher un objet, dressage en liberté, etc.) .

Voyant les progrès de Zenghi, certains de mes amis cavaliers m’ont demandé de leur donner des cours de travail à pied. C’est ainsi que j’ai débuté ma carrière de professeur de travail à pied, grâce à Zenghi m’avait fait la compilation de tous les problèmes que j’ai rencontrés chez mes clients.

Puis j’ai acheté un étalon Shetland (Bronco) pour faire des démos. Cela m’a semblé plus stable que mon Zenghi qui sait faire beaucoup de choses spectaculaires à la maison, mais qui pour la moindre des choses perd complètement les pédales en démo.

Depuis que j’ai une piste à la maison, le travail monté avec Zenghi s’améliore. Les clients que j’ai aidés en travail à pied demandent maintenant aussi des cours d’équitation, mais je trouvais que je manquais de connaissances pour vraiment pouvoir bien les aider. C’est pourquoi en 2010, je suis la formation d’instructeur Centered Riding® (Equitation Centrée).

Viennent ensuite plusieurs années d’évolution dans la voie choisie : aider davantage de clients, pouvoir finalement faire avec Zenghi ce que l’on attend d’un cheval ordinaire, et suivre aussi quelques stages ici et là.

En 2016, Zenghi boite. Après plusieurs périodes de repos + médicaments, retour au travail et boiterie à nouveau, je décide de le mettre à la retraite. Il a alors 18 ans.

Je vais acheter un autre cheval, mais je ne veux certainement pas d’un autre Zenghi. Je veux aussi avoir suffisamment de temps libre pour entraîner mon nouveau partenaire sans stress extérieur.

Je décide donc de quitter mon emploi et de me consacrer à temps plein à l’accompagnement des personnes qui ont des chevaux et de leurs compagnons. Je me mets d’accord avec mon employeur sur le fait que j’arrêterai en 2017 de travailler, et j’attends donc vraiment jusqu’à ce moment-là pour acheter un nouveau cheval. Au cours de cette année sans ma propre monture, je monte le cheval d’un client et je prends des cours d’équitation sur un cheval de dressage bien élevé avec mon instructeur.

Capitaine

En mai 2017 j’ai acheté Capitaine, un cheval camarguais alors âgé de 5 ans, qui vivait jusqu’alors en toute liberté près d’Arles (France). Nous avons fait du travail à pied tous les jours pendant plus d’un mois : depuis la manipulation ordinaire jusqu’à la préparation à la monte. Les premières fois sous la selle ont été gérées par un cavalier expérimenté en débourrage (j’avais alors 46 ans et je n’étais pas très enthousiaste pour gérer les premières montes moi-même). Par après, c’est moi qui me suis mise dessus et qui ai continué le débourrage.

Mon Dieu, quel cheval fantastique! Après 1 an, j’étais au niveau que j’avais avec Zenghi à l’âge de 15 ans (bien sûr, j’ai beaucoup appris de Zenghi entre-temps). Capitaine est beaucoup plus persévérant que Zenghi, mieux bâti et surtout très intelligent. Ceci est une conséquence du clicker training car, vous encouragez l’initiative et l’interaction positive, ce qui résulte en des chevaux qui essayent et qui réfléchissent . 

Mon objectif initial avec Capitaine était principalement de faire des balades et randonnées en extérieur, mais il est tellement bien que je me suis laissée tenter à participer à des compétitions d’Equitation de Travail. Son comportement en compétition est exemplaire (ce qui est ma première priorité). Il est à l’écoute et calme malgré tout ce qui se passe autour de lui. Nous ne gagnons pas de compétitions, mais obtenons malgré tout suffisamment de points pour nous qualifier pour le championnat de Belgique en 2023. 

Je suis encore en plein apprentissage, car Capitaine est mon premier cheval sur lequel je peux faire plus que rester dessus aux trois allures. De plus, je ne veux pas non plus brûler les étapes dans son apprentissage. Nous allons lui apprendre à se rassembler en essayant d’être le meilleur cavalier possible et en passant toutes les étapes nécessaires pour lui apporter l’équilibre dont il a besoin, et non pas en l’harnachant avec des dispositifs et en le forçant à faire des choses qu’il n’est physiquement pas encore capable de faire. J’ai aussi une relation de confiance avec lui, il traverserait les flammes pour moi et il rattrape mes erreurs si nécessaire. Il est hors de question que je le mette à l’entraînement chez un cavalier professionnel pour accélérer son apprentissage, ma relation avec lui m’est beaucoup trop importante. Il sait aussi qu’il peut donner son avis sur ce que je lui demande et que j’en tiendrai compte. Lentement mais sûrement, nous avançons ensemble.

Après mes années de travail à pied avec Zenghi, ce travail est désormais passé au second plan. Capitaine est vraiment cool avec tout, je n’ai donc pas besoin de lui apprendre toutes les manipulations de base comme j’ai dû le faire avec Zenghi. Si je veux entraîner quelque chose, cela va toujours beaucoup plus vite que prévu, donc il y a peu de défis. Désormais je passe plus de temps à monter et c’est dans ce domaine que nous évoluons ensemble. En ce moment, le travail que je fais à pied sert principalement à aider mon équitation (expliquer quelque chose ou créer une “histoire” de récompenses pour un comportement voulu).

ClickerAcademie

En 2021, Inge Teblick a réuni plusieurs instructeurs de clickertraining dans le but de créer une école. La ClickerAcademie a débuté en 2022. D’une véritable école avec des cours en présentiel, nous sommes devenus une plateforme où des cours en ligne sont proposés. Ceci est complété par des stages pratiques auxquels vous pouvez participer et des sessions de questions-réponses gratuites.

Aujourd’hui mes activités évoluent d’instructeur de cours privés vers plus de temps en tant que professeur à la ClickerAcademie pour laquelle je crée des cours en ligne, réponds aux questions posées dans les “questions-réponses” et donne des stages pratiques. En plus des modules de base, je suis principalement active en clicker riding (ligne 3H).

J’aime toujours donner des cours particuliers, et j’essaye autant que possible de rentabiliser mes déplacements en concentrant plusiers cours dans une même région. La règle générale est que je ne veux pas passer plus de temps sur la route que le nombre d’heures où j’enseigne. Consultez la page d’informations pratiques pour plus d’informations sur mes cours.

Et pour le reste je profite de la vie et de mon cheval…

Cours suivis

Voici la liste des différentes formations que j’ai suivies

Je pense que l’on peut apprendre de tout le monde, c’est pourquoi je pense qu’il est important d’étudier la vision et les techniques de différents entraîneurs. Si vous participez activement à un stage avec votre cheval, je pense que vous devez pleinement suivre le schéma de pensées et les techniques de l’instructeur chez qui vous suivez le stage. C’est exactement ce que j’ai fait lorsque je cherchais des solutions pour améliorer Zenghi. Grâce à ça, j’ai appris beaucoup de techniques de manipulation, surtout en travail à pied.

Après plus de 20 ans d’expérience, j’ai développé ma propre vision du cheval et ma propre façon de travailler avec lui. Aujourd’hui, je fais beaucoup plus attention à ce à quoi je participe activement avec mon cheval. D’une part, c’est parce que je ne veux pas le perturber, mais d’autre part aussi parce que j’ai parfois des réserves sur la théorie de certains entraîneurs et leur façon d’interagir avec les chevaux.

D’après mon expérience, il y a 3 aspects chez un instructeur (et ces aspects ne sont pas toujours cohérents) :

    • la philosophie sur laquelle il base son entraînement : la vision qu’il a du cheval et de l’entraînement des chevaux
    • ce qu’il fait réellement lors de son éducation des chevaux, les techniques qu’il utilise
    • et enfin il y a la façon dont il applique ces techniques

Je continue de croire que je peux apprendre de tout le monde, mais il n’arrive pas souvent que je sois d’accord avec un instructeur sur tous ces aspects. Cela n’enlève rien au fait qu’un instructeur peut avoir une technique qui peut être utile et dans ce cas je suis prête à l’essayer, mais toujours de la manière la plus douce possible.

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